La rentrée de septembre 2024 rime avec nouveauté pour la Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV). Pour la première fois, des étudiant·e·s suivront la formation de bachelor sage-femme à temps partiel. «Cela fait des années que nous sommes régulièrement contactées par des infirmières·ers qui souhaitent savoir si un cursus à temps partiel est envisagé, explique Claire de Labrusse, doyenne de la filière sage-femme et professeure ordinaire. Nous avons des contacts proches avec les hôpitaux qui relevaient également cette volonté.» Ce cursus inédit se déroule sur quatre ans à temps partiel (contre deux ans à temps plein).
Cette nouveauté s’inscrit dans le cadre d’InvestPro, programme lancé par le canton de Vaud suite à l’initiative pour des soins infirmiers forts. Par ce biais, l’État espère pallier la pénurie de soignant·e·s. «À l’avenir, nous souhaitons aussi pouvoir agrandir nos volées, note l’experte. Mais le nombre d’étudiant·e·s est corrélé au nombre de places de stages disponibles sur le terrain. Les hôpitaux font le maximum avec leurs ressources, mais tous les établissements ont urgemment besoin de nouvelles·aux diplômé·e·s.»
Avant de pouvoir débuter la formation, les infirmières·ers doivent passer une épreuve de régulation. «Chaque année, nous recevons une centaine d’inscriptions: seul·e·s 32 étudiant·e·s sont retenu·e·s. Le cursus à temps partiel permet d’augmenter cet effectif.»
En pratique, la formation à temps partiel permettra de travailler à environ 50% à côté, en cumulant les jours sans cours et les semaines de vacances. Le vendredi, les enseignements se font pour la plupart à distance, pour tous·tes les étudiant·e·s.
«Notre nouveau plan d’étude, paru en 2022, projetait déjà d’offrir davantage de flexibilité dans les parcours académiques, commente Claire de Labrusse. La demande claire des nouvelles·aux étudiant·e·s nous a incité à franchir le pas. Car souvent, elles et ils travaillent déjà un certain temps après la formation d’infirmière·er et économisent de l’argent avant de débuter le bachelor sage-femme. Ce n’est pas toujours évident pour elles et eux de mettre un frein à leur activité professionnelle durant leurs études.»
Avec cette première volée, il s’agira désormais de s’assurer que le programme corresponde aux attentes des étudiant·e·s et que ces dernières·ers puissent répondre aux objectifs demandés. Au sein de la HES-SO, des réflexions sont également en cours afin d’offrir des cursus plus flexibles pour la filière infirmière, dans le but de faciliter l’accessibilité de la formation.
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