Le secteur hospitalier suisse est confronté à d’importantes difficultés financières. Un nouveau système tarifaire ambulatoire composé de forfaits et de TARDOC offre des solutions. Si l’on jette un coup d’œil sur les récentes couvertures médiatiques, une chose est certaine: la situation financière des hôpitaux et des cliniques s’est encore aggravée.
Mais cela garantira-t-il la survie des établissements dont nous aurons besoin pour l’avenir des soins? Il n’est pas facile de répondre à cette question. Un dialogue entre les différents partenaires est nécessaire, mais aussi un débat sociétal sur le prix que nous sommes prêt·e·s à payer en tant que société pour un système de santé de haute qualité.
Le sous-financement est réel et atteint 30% dans le domaine ambulatoire. Dans le secteur stationnaire, seuls 90% des coûts peuvent être couverts. Ce déséquilibre financier met non seulement en péril la stabilité économique des établissements, mais aussi la qualité des soins médicaux. Les raisons de ce sous-financement sont multiples: inflation, pénurie de personnel qualifié et charges administratives de plus en plus lourdes. Mais l’une des raisons centrales se trouve être le système tarifaire ambulatoire totalement obsolète. C’est aussi dans ce domaine que H+ estime qu’il est urgent d’agir.
Un système tarifaire ambulatoire orienté vers l’avenir nécessite le consensus de tous les partenaires tarifaires. H+ œuvre pour trouver des solutions consensuelles et participe activement aux travaux sous la direction de l’Organisation des tarifs médicaux ambulatoires (OTMA) SA. Les directives du Conseil fédéral, qui doivent être adoptées avant la pause estivale, serviront de base à une proposition de consensus. Les partenaires tarifaires auront ensuite jusqu’à l’automne pour se mettre d’accord sur une solution conforme aux directives du Conseil fédéral et la soumettre à son approbation. L’objectif est une entrée en vigueur au 1er janvier 2026.
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