Nous constatons un renchérissement marqué d’abord dans le domaine des constructions, ensuite dans le domaine de l’énergie, où il peut toutefois être différé en fonction des dates d’échéance des contrats, et finalement dans tous les consommables.
Sous divers prétextes, nous avons reçu 50 demandes d’augmentation en automne 2021, mais les négociations ont permis d’éviter ces renchérissements. Après avoir pu négocier des prix à la baisse durant plusieurs années, la CAIB est confrontée maintenant à des demandes d’augmentation de prix liées à l’inflation du prix de l’énergie, à la rareté de nombreux produits et à la guerre en Ukraine. Cela dit, nous négocions en général avec succès pour obtenir une stabilisation des prix et préserver le budget des hôpitaux.
La priorité de nos hôpitaux reste la prise en charge des patients. En tant que centrale d’achats et dans le contexte actuel, nous devons poursuivre nos actions pour faire baisser les coûts et cela forcément au détriment des bénéfices de l’industrie. Notre organisation a une marge de progression avec certains secteurs qui sont encore à exploiter et je reste convaincu qu’elle se renforcera encore à court et moyen terme.
Les hôpitaux sont de grands consommateurs d’énergie et l’augmentation des prix sur le marché européen impacte leur budget. A côté des négociations avec les fournisseurs, nous accélérons les plans d’économie d’énergie et la mise en place de nouvelles technologies, comme les panneaux solaires. C’est ce qu’on appelle un effet d’opportunité: ce qui paraissait auparavant très onéreux devient rentable.
Notre première préoccupation, c’est de nous assurer de la continuité de l’approvisionnement et nous avons mis en place plusieurs task forces dans ce but. Notre seconde priorité, c’est de lutter contre les augmentations de prix. En particulier celles venant de l’industrie médicale, car leurs bénéfices ont fortement augmenté ces dernières années. De plus, nous pouvons obtenir des baisses de tarifs sur d’autres catégories d’achats, qui n’avaient pas été renégociées depuis un certain temps. Nous disposons d’un effet de levier considérable grâce à la taille de la CAIB, qui regroupe les deux hôpitaux universitaires et presque tous les hôpitaux publics de Suisse romande.
Photo de titre: iStock