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22. novembre 2022

Virus respiratoire syncytial

Urgences pédiatriques

Bronchiolite: les hôpitaux pédiatriques sont surchargés

Les urgences pédiatriques de Suisse romande sont prises d’assaut. En cause: le virus respiratoire syncytial (RSV) qui touche les jeunes enfants.

Annoncée par Pédiatrie suisse en septembre déjà, la pénurie de soins se précise dans les hôpitaux pédiatriques. Due au virus respiratoire syncytial (RSV), l’épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement en Suisse romande met les établissements de soin sous pression. Dans le 19h30 de la RTS, de jeunes parents ont ainsi partagé le parcours de leurs enfants malades, contraints d’être transférés d’un hôpital à un autre, faute de place.

Ces jours-ci, 70% des bébés hospitalisés aux Hôpitaux universitaires de Genève le sont pour une bronchiolite. «Pour y faire face, l’hôpital a augmenté sa capacité d’accueil, passant d’une trentaine de lits à 45, avant d’atteindre les 55 lits dans les deux prochaines semaines», note la RTS.

«C’est un peu notre Covid à nous»

Par rapport à l’année dernière, le nombre de jeunes patient·e·s touché·e·s a doublé. «Cette épidémie de bronchiolite est extraordinaire cette année, souligne le professeur en pédiatrie Sergio Manzano. C’est un peu notre Covid à nous.» Le pire serait encore à venir: le pic de contaminations n’a pas encore été atteint.

Les spécialistes rappellent l’importance de respecter les gestes barrières et d’éviter les visites trop nombreuses, notamment pour les bébés de moins de trois mois, les plus touchés par le virus.

Cette situation tendue n’est toutefois pas uniquement due au virus RSV, estime Malte Frenzel, manager de AllKidS, l’alliance qui représente les intérêts des hôpitaux pédiatriques de Zurich, Bâle et de la Suisse orientale : «Actuellement, les trois problèmes les plus urgents sont la surcharge des Services d’urgence, le manque de personnel et de lits», note le spécialiste dans les colonnes de 24 Heures. Le système tarifaire actuel place les établissements pédiatriques dans «un corset financier étroit».

Selon la conseillère aux États Marina Carobbio (PS/TI), il est nécessaire de prendre des mesures une fois la crise passée. «Je pense que ces professions doivent être mieux reconnues et qu’il faut améliorer les conditions de travail. Ce n’est pas uniquement une question de salaire, mais aussi, par exemple, d’horaires», confie-t-elle au quotidien vaudois.

Photo de titre: Gary Milner via Canva.com

   

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