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Le domaine de la santé représente près de la moitié du chiffre d’affaires des entreprises d’entretien des textiles, qui sont fortement impactées depuis le début de l’année par des hausses de coûts massives.
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Depuis le début de l’année, des hausses massives et sans précédent des coûts impactent fortement la branche de l’entretien des textiles. Les prix du pétrole, du gaz et des fibres textiles ont pratiquement doublé depuis l’année dernière. L’Association suisse des entreprises d’entretien des textiles (ASET) et l’Association romande des entreprises de nettoyage de textiles (ARENT) s’inquiètent des répercussions sur les blanchisseries et estiment ces augmentations alarmantes. Elles se produisent, en plus, à un moment où les entreprises sont déjà fortement impactées par la crise du COVID-19.
A lui seul, le prix du pétrole a pratiquement doublé au cours des douze derniers mois. Les fournisseurs d’électricité ont eux aussi annoncé des hausses de prix moyennes d’environ 20 % pour 2023. Pour le gaz, c’est encore plus dramatique: le prix du mégawattheure a été multiplié par 7 en un an, passant de 17 euros en mars 2021 à 129 euros en mars 2022. C’est un coup dur pour le secteur. Les entreprises sont donc pratiquement dans l’impossibilité de calculer et de prévoir les prix de l’énergie avec précision.
Depuis de nombreuses années, la branche de l’entretien des textiles entreprend nombre d’actions pour réduire la consommation d’énergie. Un processus hygiénique, comme le traitement des textiles, ne peut toutefois se passer d’énergie. Or, ces coûts représentent environ 10 % des frais généraux d’une blanchisserie.
Si les prix de l’énergie se sont multipliés, il va donc sans dire que cela a un impact sur l’entreprise. «Il est impossible d’absorber seul ces hausses sans précédent, nous devons impérativement pouvoir compter sur la compréhension de nos clients. Et le domaine de la santé représente pas loin de la moitié du chiffre d’affaires de nos entreprises membres. Les hausses de tarifs sont inévitables, il en va de la survie de notre branche», souligne Paul Schwendimann, président de l’ARENT.
Des hausses de coûts similaires sont constatées pour les matières premières et, par conséquent, pour les produits intermédiaires qui en dépendent. Les prix à la production pour les vêtements de travail ainsi que pour le linge plat ont donc augmenté. S’ajoutent à cela les matériaux d’emballage, les produits chimiques ou la maintenance. Ils représentent eux aussi une part non négligeable des coûts totaux.
Photo de titre: HUG/ Louis Brisset
