C’est un outil très efficace pour conscientiser et améliorer certaines difficultés relationnelles. Ce modèle primé a été développé dans une thèse de doctorat par Susannah Temple. Il se base sur les comportements de chacun·e et tente de nous faire quitter le mode «pilote automatique»: l’objectif est de répondre dans l’ici et maintenant, plutôt que de réagir instinctivement selon d’anciens schémas. L’utilisation du modèle invite à prendre le temps, ne serait-ce que quelques secondes, pour réfléchir aux alternatives possibles en analysant le contexte, les ressentis et les faits du présent pour choisir au lieu de réagir.
Il est basé sur 9 modes de comportement dont 5 sont considérés comme efficaces pour nourrir l’accomplissement de soi (coopérant et spontané), la prise en compte (évaluation, conscience) et la responsabilité sociale (structurant et soutenant) et 4 autres comme moins efficaces car ils donnent souvent lieu à un gaspillage d’énergie (dominant, permissif, docile/résistant, immature). L’exploration du modèle ou du profil personnel permet de célébrer ce qui est efficace, de développement certains éléments pour ancrer ce qui amène de l’énergie et de transformer ce qui pose problème dans les relations à soi et aux autres.
Oui, c’est vrai. Mais dans les aspects relationnels, prendre le temps est pourtant essentiel. Cela permet de se questionner sur ce qui est bénéfique pour moi et pour les autres. On apprend à laisser de la place pour des prises de conscience, à ne pas omettre des parties de la réalité et à comprendre les croyances limitantes.
Oui, complètement. Le Covid a malheureusement éloigné certaines équipes et dans certains contextes, il y a encore moins de temps dédié à l’échange depuis la pandémie. Pourtant, se parler permet de soigner les relations et de résoudre énormément de problèmes. C’est en se mettant ensemble, en réfléchissant aux problèmes qui se posent en tant qu’équipe que l’on dépasse le stade de la plainte pour trouver des solutions.
La fluidité fonctionnelle peut aider les équipes soignantes de manière simple et efficace. Elle rappelle qu’il est capital de prendre soin de soi et de son équipe pour soigner les patient·e·s. Cet outil permet de remettre le dialogue au centre et de pérenniser cette façon de trouver des solutions ensemble. On apprend à mettre en place des rituels pour se dire les choses, à prendre, à plusieurs, le temps de la réflexion en vue d’atteindre des objectifs communs.
Les leaders «fluides» veillent à créer ces espaces pour dialoguer, écouter, clarifier, communiquer les enjeux tout en respectant la structure et les rôles de chacun·e en vue également d’anticiper et accompagner les changements.
C’est une personne qui est bien en lien avec soi-même, avec son environnement et son équipe. Il faut avoir envie d’être leader, ne pas le faire pour de mauvaises raisons. Un∙e responsable doit aimer organiser, inspirer, collaborer, soutenir dans sa zone d’autonomie tout en répondant aux valeurs, aux objectifs et à la vision de l’entreprise. Dans ce sens, maîtriser la fluidité fonctionnelle peut grandement faciliter la vie de la∙du leader et de son équipe.
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Photo de titre: Robert Kneschke via Canva.com