Klaudia Niewiadomska est experte en soins APN et membre de la commission psychiatrie de l’ASI. Dans cet entretien, elle répond notamment à la question des facteurs qui, selon elle, freinent actuellement les jeunes à s’engager dans les soins psychiatriques: «Dans les soins, nous manquons de professionnel·le·s dans tous les domaines. Il existe, selon moi, différentes pistes pour rendre ce métier, et en particulier la psychiatrie, plus attrayant.
Il serait important, dès la formation de base, de montrer ce que signifie le soin psychiatrique et d’apprendre à travers des exemples positifs. Lors du Master Psychiatric-Mental Health Nurse Practitioner que j’ai suivi, des pair·e·s vivant avec différents troubles sont venu·e·s témoigner. C’était très impressionnant et enrichissant.»
«La mise en oeuvre de l’initiative sur les soins infirmiers joue aussi un rôle essentiel, poursuit l’experte. Les Services psychiatriques universitaires de Berne (UPD) ont déjà beaucoup concrétisé à ce niveau. Par exemple, nous avons des plannings de service qui permettent de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.»
«Enfin, un autre aspect central à mes yeux est le discours social autour des maladies psychiques, conclut Klaudia Niewiadomska. Ces personnes restent souvent stigmatisées, en particulier lorsqu’il s’agit de troubles psychotiques.»
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