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28. janvier 2025

Office fédéral de la santé publique

Enregistrement national des cancers: la Confédération étudie une nouvelle solution

Comme il repose sur des structures décentralisées et non standardisées, l’enregistrement des cancers à l’échelle nationale est actuellement très complexe et coûteux. Par conséquent, la Confédération prévoit de transférer l'enregistrement des maladies oncologiques vers une solution numérisée.

L’enregistrement des maladies oncologiques participe à l’amélioration du système de santé suisse. Il est essentiel de disposer de statistiques fiables pour mieux comprendre et mieux combattre ces maladies.

À l’heure actuelle, il existe treize registres cantonaux et régionaux des tumeurs, en plus du registre du cancer de l’enfant, qui enregistrent les cas de cancer en Suisse.

Ces registres ne disposent pas des données des hôpitaux, des cabinets médicaux et des laboratoires sous une forme standardisée, mais plutôt au format PDF ou Excel, par exemple. Les registres des cantons numérisent ces données le plus souvent manuellement, en suivant des directives uniformes pour l’ensemble de la Suisse. Pour les évaluations nationales, les données enregistrées de manière décentralisée sont transmises une fois par an à l’organe national d’enregistrement du cancer (ONEC).

Clap de fin pour l’architecture informatique LEMO

Après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur l’enregistrement des maladies oncologiques (LEMO), l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et, sur son mandat, l’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT) ont développé l’«architecture informatique LEMO» pour faciliter l’enregistrement des cas à l’échelle nationale. Cette solution informatique comprend notamment le logiciel d’enregistrement des maladies oncologiques (LE).

En raison des modes de collecte décrits, il n’est à ce jour pas possible de mettre en œuvre un enregistrement sans rupture de médias, couvrant les processus opérationnels, dans l’optique d’une solution intégralement numérisée. La procédure actuelle reste donc complexe. Or, les logiciels doivent aujourd’hui respecter le principe once only, de sorte à garantir la collecte unique des données et leur transfert direct dans d’autres systèmes.

Par ailleurs, seul le registre du cancer de l’enfant utilise le LE. Il ne semble donc plus économiquement justifié de continuer à perfectionner la solution globale en vigueur.

Pour ces raisons, la Confédération a mis fin au développement de l’«architecture informatique LEMO». Afin de continuer à garantir l’enregistrement des cas de cancer chez l’enfant, les données seront migrées vers le logiciel NICERStat, utilisé par les registres cantonaux des tumeurs. Cette démarche permettra de maintenir l’enregistrement de tous les cas.

L’OFSP examine actuellement, de concert avec la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé, la possibilité de poursuivre un nouveau projet commun. Il en a informé les services impliqués lors de la séance de comité du dialogue Politique nationale de la santé.

Position de H+

H+ demande que les principes de Digisanté soient appliqués dans le nouveau logiciel d’enregistrement. Il s’agit du principe «once-only», de la garantie de l’interopérabilité des données et de l’utilisation standardisée des données.

L’objectif est d’alléger la charge de travail des personnes soumises à l’obligation de déclarer, de sorte que le travail de déclaration soit, dans le meilleur des cas, fortement réduit. H+ souhaite un transfert automatique des données de l’hôpital ou du système d’information des patient∙e∙s vers le registre des maladies oncologiques. De plus, H+ milite pour que le financement soit clarifié, il ne doit pas y avoir de coûts supplémentaires pour les hôpitaux (connexion, interfaces, exploitation, etc.), en plus de l’important travail du personnel actuel qui n’est pas rémunéré. En outre, une qualité élevée des données doit être atteinte.

Photo de titre: via Canva.com

   

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