Kristian Schneider: «L’EFAS est un premier pas, d’autres doivent suivre»

Pour lutter contre le sous-financement dans le domaine ambulatoire, le Centre hospitalier de Bienne (CHB) a choisi de séparer localement les processus ambulatoires et stationnaires. «Dans la plupart des domaines ambulatoires, nous avons ainsi obtenu une augmentation de la productivité de 30 à 100%», déclare Kristian Schneider, CEO du CHB, en ajoutant que l’efficacité seule ne permet toutefois pas d’éliminer le sous-financement allant jusqu’à 30%.

Cela est encore plus difficile dans les domaines qui relèvent entièrement du secteur ambulatoire, notamment en pédiatrie ou dans certaines divisions thérapeutiques comme la logopédie.

Concernant les coûts d’exploitation, le CHB peut presque fonctionner à l’équilibre. Il est toutefois difficile de financer les investissements nécessaires. «En outre, un décloisonnement géographique généralisé des processus représente un défi pour les hôpitaux de petite et moyenne taille comme le CHB, car les équipes doivent être suffisamment nombreuses dans tous les domaines spécialisés pour pouvoir travailler de manière productive sur deux sites à la fois».

Selon Kristian Schneider, pour que le secteur ambulatoire soit rentable, le tarif doit être adapté en conséquence. L’EFAS pourrait aider les hôpitaux et les cliniques à transférer davantage de prestations stationnaires vers le secteur ambulatoire. «Le principal avantage de l’EFAS résidera dans le fait que les cantons et les assureurs-maladie auront le même intérêt à promouvoir l’ambulatoire. Il s’agit d’une première étape importante et d’une opportunité pour pouvoir ensuite prendre d’autres mesures urgentes et nécessaires», conclut le CEO.

Photo de titre: Le Centre hospitalier Bienne (CHB) propose depuis début 2024 des consultations et examens dans un bâtiment aux abords de la gare de Bienne (DR).