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Quelle stratégie faut-il adopter pour ce qui concerne la vaccination du personnel soignant? L‘Association suisse des infirmières et des infirmiers a une position nuancée.
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La vaccination contre le SARS-CoV-2 est la principale mesure pour endiguer la pandémie: l’Association suisse des infirmières et des infirmiers (ASI) la recommande à ses membres. L’ASI est un partenaire actif de la campagne d’information de la Confédération. Ses membres apparaissent en public en tant qu’ambassadrices et ambassadeurs de la vaccination.
Dans la revue «Soins infirmiers», au moyen de courriers, d’infolettres et sur les réseaux sociaux, l’ASI met à disposition des informations scientifiques à ce sujet et lançons des appels à la vaccination. En parallèle, elle prend au sérieux les doutes et les questions et favorise les échanges avec les expert·e·s. Ainsi, la professeure Anne Iten, infectiologue, a été invitée à dialogue avec les participant·e·s au congrès de l’ASI.
Il n’existe pas de chiffres officiels pour l’ensemble de la Suisse sur les taux de vaccination du personnel soignant, mais diverses organisations ont publié les leurs. Par exemple, les hôpitaux tessinois et l’Hôpital cantonal de Lucerne affichent des taux de plus de 80 %. Dans les hôpitaux du canton de Soleure, la proportion grimpe à plus de 90 % (personnel en contact avec les patients). Ce sont de beaux résultats.
Chaque institution de santé a pour préoccupation centrale la protection optimale des patient·e·s et des résident·e·s. Cela requiert un faisceau de mesures telles que le port du masque, le respect des règles d’hygiène, la vaccination et les tests réguliers pour le personnel, les visiteurs, les patient·e·s et les résident·e·s. L’ASI soutient l’application de concepts de protection reposant sur les risques. L’obligation de réaliser des tests réguliers peut également faire partie du dispositif.
Il est avéré aujourd’hui que les personnes vaccinées peuvent transmettre le SARS-CoV-2. Il ne paraît donc pas judicieux d’identifier visuellement le personnel vacciné et non vacciné. Cela paraît stigmatisant. Si, dans certains secteurs, l’obligation de se faire vacciner devait être introduite sur la base d’une évaluation des risques, l’ASI attend des responsables qu’ils tiennent compte dans leur analyse du fait qu’une telle contrainte pourrait entraîner des démissions d’employé·e·s non vaccinés avec, à la clé, un autre danger: celui de manquer de personnel pour assurer les soins.
(Photo: HUG/ Louis Brisset)
