Des directives médico-éthiques comme repères au quotidien

«Dans mon domaine, les directives de L’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) sur les mesures en soins intensifs, les décisions de réanimation ou l’accompagnement en fin de vie sont essentielles. Elles offrent un repère incontournable, surtout dans des situations difficiles», explique la Dre Antje Heise, responsable de l’unité de soins intensifs de l’Hôpital de Thoune. «Pourtant, la diffusion de ces recommandations très concrètes reste trop limitée parmi les professionnel·le·s, alors qu’elles sont souvent reprises dans le code de déontologie de la FMH.»

Ces directives élargissent la base des décisions: «Quand un·e soignant·e signale un conflit éthique et que l’équipe s’appuie sur des recommandations reconnues, la qualité des décisions et la satisfaction au travail s’améliorent.» Mais elles ne suffisent pas.

Il faut une culture qui permette les débats éthiques. Lorsqu’un hôpital favorise cela, il gagne aussi en attractivité.

Dre Antje Heise, responsable de l’unité de soins intensifs de l’Hôpital de Thoun

À Thoune, l’ancrage des nouvelles directives passe par une commission d’éthique dont les membres diffusent activement les contenus. Selon la Dre Heise, le soutien clair et visible de la direction réduit les freins à la discussion et encourage les équipes à exprimer leurs dilemmes et à participer à des décisions collectives.

Photo de titre: Discussion éthique interprofessionnelle dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Thoune (DR).