hôpital saint-imier jura bernois alexandre omont réseau de l'arc
Competence Readtime3 min
13. février 2024

Financement des hôpitaux

Réseau de l'Arc

Soins intégrés: moins de coûts, plus de qualité

Pour mieux coordonner les prestataires du système, garantir des soins de qualité et des dépenses raisonnées, le Réseau de l’Arc devient la première organisation de soins intégrés de Suisse. Explications avec son directeur, Alexandre Omont.
Competence Caroline Freiholz

auteur

Caroline Freiholz

Responsable communication, Réseau de l'Arc, Hôpital du Jura bernois

caroline.freiholz@reseaudelarc.net

Qu’est-ce que l’organisation de soins intégrés du Réseau de l’Arc?

Le Réseau de l’Arc, initiative de Swiss Medical Network, du canton de Berne et de Visana, vise à améliorer la qualité et la coordination des soins de santé dans la région de l’Arc Jurassien. Dans une organisation de soins intégrés, les différents acteurs du système de santé travaillent ensemble pour offrir des services adaptés aux besoins des patient∙e∙s. Nous offrons la majorité des prestations médicales auprès d’une seule et même organisation de santé, des soins de base aux soins et à l’hospitalisation à domicile, en passant par les prestations hospitalières.

alexandre omont réseau de l'arc interview
Alexandre Omont, directeur du Réseau de l’Arc, estime que le système de santé suisse se trouve dans une impasse. (crédit photo: DR)

Le système de santé suisse est-il donc arrivé à saturation?

Il se trouve dans une impasse. Des incitations inadaptées à la qualité des soins et une mauvaise coordination entre les différents acteurs de la santé contribuent à la hausse des coûts. Les différents acteurs de la santé doivent aujourd’hui travailler à une approche intégrée et collaborative, afin de garantir une prise en charge optimale des patient∙e∙s.

Le but est de favoriser les traitements efficaces et économiques en encourageant la prévention et la promotion de la santé. 


Comment fonctionne ce nouveau système?

Nous avons créé notre propre plan de santé VIVA, un produit alternatif d’assurance de base de type HMO avec un∙e médecin et navigateur∙trice de santé (médecin de famille) au cœur du dispositif. Elle∙il est épaulé par une équipe de gestionnaires de santé, qui va l’aider à suivre, personnaliser et guider nos membres à travers leurs parcours de soins et de prévention. Ce binôme va ensuite s’appuyer sur les spécialistes du Réseau de l’Arc.

L’intégration de Visana et du Canton de Berne comme actionnaires du Réseau de l’Arc permet de mettre en place une mécanique de rémunération basée sur l’efficience et la qualité de nos prestations de santé, et non plus sur la quantité. Tous les acteurs∙trices du système travaillent ainsi dans l’intérêt de chaque patient∙e, puisqu’elles et ils sont économiquement lié∙e∙s l’un∙e à l’autre.

Pourquoi avoir choisi Visana comme partenaire?

Visana est un acteur important et reconnu dans le domaine de l’assurance maladie, qui a compris l’impasse dans laquelle se trouve le système actuel. Nous avons trouvé un partenaire idéal et courageux pour proposer ce modèle unique en Suisse.

Quel est l’intérêt d’un modèle de soins intégrés pour le système de santé?

Corriger les incitatifs du modèle actuel est la seule issue pour permettre une maitrise des coûts de la santé. Les acteurs∙trices doivent être alignés sur un seul objectif: maintenir leurs membres en bonne santé.

En rémunérant la santé plutôt que la maladie, notre organisation fait le pari qu’à terme, la population qui fera le choix de VIVA sera en meilleure santé. Les coûts pourront ainsi diminuer et faire baisser enfin les primes-maladies.

Pourquoi lancer ce modèle dans l’Arc jurassien?

Le Réseau de l’Arc dispose d’un réseau dense de prestation médicale déployée dans tout l’Arc jurassien, composée de médecine de premier recours, d’établissements somatiques aigus et psychiatriques de premier ordre. C’est aussi le berceau d’un grand nombre d’innovations dans d’autres domaines tels que l’horlogerie. C’est donc une terre propice au déploiement d’une telle proposition, à partir du 1er janvier 2024.

Photo de titre: Hôpital du Jura bernois, site de Saint-Imier (DR).