Le Réseau de l’Arc est composé de nombreuses structures de soins différentes: hôpitaux, médecins traitants, établissements psychiatriques, radiologie, etc. L’offre est très dense.
En analysant ce qui se passait à l’étranger, l’hospitalisation à domicile nous est apparue comme une option très intéressante, notamment dans l’optique de favoriser les transitions. Car l’une de nos missions est d’assurer des transitions de qualité, aussi bien de l’hôpital à l’hospitalisation à domicile, que de cette dernière au milieu communautaire (médecin de famille, soins à domicile, etc.).
Nous avons trois entités qui travaillent en interdépendance: pharmacies, médecins et infirmières·ers. Dans ce réseau, les soins à domicile Spitex ainsi que différentes thérapies sont également inclus: ergothérapie, physiothérapie, psychothérapie, etc. Cela se met en place selon les besoins spécifique de chaque patient·e. Les infirmières·ers ont été formé·e·s à des missions particulières, comme assurer les transitions et la coordination des soins ou mettre en place des surveillances cliniques plus avancées. Les équipes ont ainsi développé de nouvelles compétences dans la gestion de projets de soins ainsi que dans la coordination interprofessionnelle et l’intégration dans le réseau. Pour toutes et tous, cela est source de motivation. Et d’un point de vue médical, c’est une chance de pouvoir observer la·le patient·e dans un autre milieu, loin du monde aseptisé de l’hôpital.
Non, nous sommes complémentaires. Les soins aigus à domicile répondent à d’autres enjeux, pour lesquels l’hôpital apporte un soutien adéquat. L’idée est de collaborer activement avec les soins à domicile: nous pouvons apporter du support médical, un regard clinique, un lien direct avec les médecins en charge des différent·e·s patient·e·s.
Non. Les proches sont intégrés avant la décision d’hospitalisation à domicile, ce n’est pas quelque chose que l’on fait contre eux ou qu’on leur impose, le projet se construit en collaboration avec eux. Nous essayons de les soutenir le mieux possible. C’est parfois une opportunité de proposer des solutions plus pérennes pour décharger la famille, lorsque l’on constate une fatigue importante chez cette dernière.
Développer ce type d’offre ne sera bientôt plus une option. Cette demande va s’accroître de plus en plus, cela fait partie de l’évolution de nos sociétés. En termes de capacité de prise en charge, la crise COVID a démontré que les hôpitaux pouvaient être saturés. Mettre en place ce type de structure permet d’anticiper les éventuels besoins.
Il est prouvé par exemple que plus une personne âgée reste à l’hôpital, plus elle risque de souffrir de déconditionnement à sa sortie. n soignant un problème, on prend le risque d’en créer un autre, que ce soit en termes de risques infectieux, de perte de mobilité, etc.
Par rapport à un parcours classique, les patient·e·s restent moins longtemps à l’hôpital. Donc cela contribue effectivement à réduire les coûts. Ce programme permet également d’éviter un certain nombre de réhospitalisations, un phénomène qui coûte cher aux établissements de soins. Selon moi, c’est effectivement un outil intéressant à pérenniser pour le système de santé.
Photo de titre: Remise du prix santeneXt (crédit: santeneXt)