Pour des raisons démographiques, toutes les branches de l’économie sont concernées par la pénurie de personnel qualifié, a souligné Willy Oggier, modérateur de la journée. En parallèle, la jeune génération veut travailler différemment, les qualifications et l’image des professions de la santé ont changé autant que le cadre légal et réglementaire. Alors que l’inflation entraîne une spirale des salaires à la hausse, les institutions consacrent de plus en plus de temps et d’argent pour trouver et fidéliser leurs collaboratrices et collaborateurs. Or «on a formé des gens qui ne correspondaient pas aux besoins du marché», a déclaré Willy Oggier, en souhaitant une politique de formation plus homogène pour tout le système de santé.
Des expert·e·s suisses et étrangers ont montré comment la réadaptation avait pris place dans les cursus universitaires et combien le focus avait changé: axés il y a 20 ans sur la précision du diagnostic et les spécialisations, les modules d’enseignement intègrent aujourd’hui le continuum des soins, la prévention, la réadaptation et les soins palliatifs, la collaboration interprofessionnelle et la médecine de précision.
Directrice d’Espace Compétences, Pierrette Chenevard l’a assuré: «Nous avons tous les outils pour proposer des formations, nous avons toutes les structures pour former et répondre aux besoins de compétences. Le problème est ailleurs», a-t-elle souligné en présentant deux nouveaux concepts: la carriérologie et la fatigue compassionnelle. La carriérologie donne la possibilité de valoriser ses compétences, de valider son expertise, de vivre une expérience motivante, de se projeter dans l’avenir.
La table ronde a mis en évidence la nécessité de:
Conclusion: «Il faut donner plus de place à la réadaptation dans les lieux de formation et offrir plus de place à la formation dans les lieux de réadaptation.»
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